11 décembre 2017 1 11 /12 /décembre /2017 09:19

Un matin, l'été de ses dix-neuf ans, Summer disparaît. Un instant, elle est là, vivante, souriante, tellement belle, et l'instant d'après, c'est comme si elle s'était effacée.

Aucune trace.

Son frère Benjamin grandit dans cette absence, et milieu de toutes ces questions qui ne sont pas posées, des non-dits et des secrets qui restent sous la surface.

Jusqu'au jour où, pour un rien, tout son passé le rattrape.

Summer est un roman intense, extrêmement bien écrit. On ressent avec le narrateur, on découvre ses proches à travers ses yeux, devinant parfois avant lui, ou craignant de deviner, sans qu'il semble jamais naïf ou inconscient. C'est un roman très visuel aussi, où les souvenirs qui ressurgissent par bribes se traduisent en images fortes, où la nature exprime parfois mieux les émotions que les mots des hommes.

Car dans la famille (très aisée) de Summer, les choses ne sont jamais clairement dites, les enfants jouent au milieu de cette vie dorée qui n'est ni si belle ni si honnête...

J'ai tout aimé dans ce roman : l'histoire, les personnages, mais je crois que c'est véritablement l'écriture de Monica Sabolo qui m'a fascinée. Impossible de raconter tout ce que je voudrais sans dévoiler l'intrigue mais c'est extraordinaire combien chaque détail, chaque description, vient au service de l'ensemble. Rien n'est anodin, tout est merveilleusement construit et chaque image, saisissante, est là pour dire quelque chose. Un travail de virtuose.

C'est simple : lisez les premières pages et vous saurez tout de suite. Si vous accrochez, vous ne serez pas déçus !

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4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 10:26

C'est l'histoire d'une adolescente, qui s'appelle Nine, va au lycée, fait de la natation, papote avec ses copines sur son téléphone portable. Un soir de juin, sa mère vient la chercher à la fin de son entraînement mais au lieu de rentrer à la maison, elle tourne et quitte la ville pour prendre l'autoroute. La mère, c'est Titiana. Ce soir, elle l'emmène dans une cabane perdue au fond de la forêt, au bord d'un lac et lui promet que "l'aube sera splendide". Quelque chose s'est passé, quelque chose qui lui permet enfin de lui parler, après toutes ces années.

Titiana ne s'appelle pas Titiana et presque rien de ce qu'elle a raconté sur son passé n'est vrai. Avant que Nine ne rencontre des personnes surgies de ce passé, Titiana a une nuit pour tout lui raconter... C'est donc aussi l'histoire de Titiana, d'Octo, d'Orion. Et de Rose-Marie qui, elle non plus, ne leur avait pas tout dit.

Après mon coup de cœur pour Et je danse aussi, j'étais très curieuse de découvrir un livre d'Anne-Laure Bondoux. J'ai donc tout de suite repéré L'aube sera grandiose au moment de la rentrée littéraire. Sélectionné pour le premier prix Vendredi (prix littérature jeunesse), il était aussi dans les coups de cœurs de journalistes. Un peu plus de deux mois plus tard, c'est lui qui a reçu le prix et j'ai pu l'emprunter, ravie, à la médiathèque.

C'est un livre tendre, où mère et fille sont parfois en conflit mais toujours complices, où les souvenirs d'enfance ont le goût des bonbons achetés à la boulangerie, des 45 tours et et des balades à vélo. Les personnages sont attachants, originaux ou flamboyants, ils ont leurs défauts et leurs doutes mais ils s'aiment et il y a toujours une touche de fantaisie dans le quotidien. C'est un livre qu'on a envie de découvrir au cours d'une nuit blanche où s'égrènent les heures et les secrets.

Pas tout à fait un coup de cœur mais vraiment pas loin. Vraiment vraiment pas loin...

(sixième lecture... j'ai réussi mon challenge ! :) )

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19 novembre 2017 7 19 /11 /novembre /2017 11:31

Sur la couverture, elle nous tourne le dos. Les mains croisées derrière elle, la silhouette plus gracile que gracieuse, les cheveux noués par un ruban, un jupon en tulle qui contraste avec le bronze de la statue : quelque chose en elle interpelle, sans qu'on sache bien pourquoi.

Camille Laurens a été fascinée, elle aussi, par La petite danseuse de quatorze ans. Elle est allée rencontrer cette sculpture dans différents musées du monde, elle a vu des œuvres qu'elle avait inspiré, elle a lu sur elle et sur Degas. Et puis elle a écrit.

En commençant ce livre, j'étais persuadée de lire un roman : l'auteur aurait imaginé la vie qu'avait pu avoir le modèle et en aurait fait un roman historique, mêlant coulisses de l'Opéra et vie des impressionnistes.

En réalité, Camille Laurens a fait tout le contraire. Refusant toute fiction, cherchant à être au plus près de la réalité, elle nous fait découvrir le monde des petits rats de l'Opéra de 1880, dans le Palais Garnier qui vient juste d'être construit. Là, les petites filles essaient surtout d'échapper à la misère, dans un destin souvent précaire. Et les riches messieurs s'abonnent à l'Opéra pour y trouver "leur danseuse", avec la complicité de leurs mères.

Elle nous raconte Degas, aussi : que cherche-t-il en représentant cette toute jeune fille ? Et en la réalisant en cire, habillée de vrais vêtements ? Qu'est-ce qui a pu se jouer entre la petite danseuse et l'artiste ? Il y a bien autre chose chez cet artiste que je croyais connaître comme "impressionniste, peintre des danseuses", que je croyais à tort un peu léger ou facile. D'ailleurs, questionnée par ma petite choupinette, j'ai voulu lui expliquer un peu l'impressionnisme, cherché quelques tableaux. Ma miss s'est exclamé : "mais, il était pas impressionniste, Degas ?" De son regard d'enfant, elle avait vu ce que j'avais toujours ignoré et faisait écho au titre d'une exposition doctement commentée par son commissaire. Et moi, je découvrais tout d'un coup une œuvre bien plus riche que je le l'aurais imaginé.

C'est donc un livre qui parle d'art, de l'Opéra, de la société en 1880, de ce que cette sculpture singulière pouvait évoquer en eux, en nous. Et c'est passionnant de bout en bout. Un livre court à lire par petits bouts, à relire peut-être. Et qui donne envie d'aller au musée, d'en apprendre plus et de le partager.

Un livre auquel je ne m'attendais pas et qui est un vrai coup de cœur.

Pour en savoir plus, l'interview de l'auteur sur le site de Stock.

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11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 09:42

Me voilà bien embêtée au moment de parler de Frappe-toi le cœur, le dernier roman d'Amélie Nothomb. J'ai beaucoup entendu dire que c'était l'un de ses meilleurs depuis longtemps - c'est un peu le malheur d'Amélie Nothomb, je crois, ce côté rituel, "cuvée de la rentrée littéraire". Un livre par an et on parle de bon ou de mauvais cru en oubliant un peu le livre lui-même...

De mon côté, j'essaie toujours d'aborder ces romans sans a priori - il faut avouer que ce n'est pas toujours facile...

J'ai été une grande fan d'Amélie Nothomb du temps de Stupeur et tremblements - j'avais alors lu avec passion tous ses romans antérieurs. Puis, j'avais eu l'impression que ses livres se répétaient un peu, j'avais perdu de ma curiosité et, sans rien avoir décidé, j'avais arrêté de les lire.

J'ai renoué avec elle avec La nostalgie heureuse, puis j'ai beaucoup aimé Le crime du comte Neville et Riquet à la Houppe. Tout en restant fidèle à elle-même et à ce côté acide qui était le sien, je trouvais que ses livres avaient gagné en douceur. Les personnages étaient toujours des monstres mais des monstres avec un cœur, et un léger optimisme venait teinter les pages.

Avec Frappe-toi le cœur, on renoue avec quelque chose de son premier livre, L'hygiène de l'assassin. Un monde presque toujours cruel, où les mères n'aiment pas leurs enfants et où quand elles les aiment, c'est encore pire. Le personnage principal l'observe avec la lucidité des enfants qui n'ont rien connu d'autre et qui savent que l'espoir est souvent déçu. Des pages brillantes, où les impasses sont dénouées par une pirouette, qui révèlent les drames qui se cachent derrière les apparences des familles "ordinaires".

Est-ce que j'ai aimé ? J'ai trouvé ce livre brillant, il laisse une empreinte qui vous poursuit les jours suivants. Sans doute, c'est l'un de ses meilleurs livres depuis longtemps. Et pourtant, je me demande si je ne préfère pas les autres... Plus légers, plus drôles. Mineurs, comme des contes. Je me demande aussi si ce livre qui se démarque tant des précédents ne serait pas un manuscrit qui serait resté caché pendant longtemps (depuis peut-être vingt ans, elle écrit quatre livres par an pour n'en publier qu'un). Ou bien si elle a renoué avec quelque chose de plus cruel en elle. Ou peut-être, tout simplement, le sujet me touche trop pour que je sois vraiment objective ?

Non vraiment, je ne sais pas trop quoi dire de ce livre. Et je me rends compte que j'ai fait comme tout le monde : le situer par rapport aux autres... Comme si les livres d'Amélie Nothomb étaient un monde, un univers, où le lecteur voyageait d'un titre à l'autre en y cherchant des repères... Ou si ces histoires tellement courtes demandaient de "parler autour" (de l'ambiance, du sujet) pour ne rien dévoiler de l'intrigue et laisser le futur lecteur découvrir les pages sans rien en savoir.

Est-ce que vous l'avez lu, vous ? Qu'est-ce que vous en avez pensé ?

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Sur le site de l'éditeur, un extrait à lire ou à écouter et un interview de l'auteur (qui le décrit comme le livre le plus noir qu'elle ait écrit...).

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5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 12:50

C'est l'histoire de Patricia Hearst. Fille d'un magnat de la presse américaine (tendance presse à scandale), elle est enlevée en février 1974 par un groupuscule d'extrême gauche qu'elle finit par rejoindre, armes à la main.

C'est l'histoire de Gene Neveva, sociologue américaine, femme libre et féministe. Elle étudie l'histoire de Mercy et Mary, jeunes femmes enlevées par les amérindiens au XVIIIème siècle et qui, une fois "libérées", avaient souhaité rester vivre avec leurs ravisseurs. En 1975, les avocats de la famille Hearst lui demandent une expertise psychologique de Patricia dont le procès va bientôt s'ouvrir.

C'est l'histoire d'une jeune femme des Landes, que Gene Neveva engage pour l'aider à compulser l'énorme somme de documents qu'elle a reçus. La rencontre avec Neveva, et d'une certaine manière, Patricia, va changer sa vie.

Et c'est aussi l'histoire d'une femme qui écrit "je" (l'auteur ? la narratrice ?). Elle est à Northampton, où enseigne aujourd'hui Neveva et où son livre Mercy Mary Patty; publié en 1977 et jamais traduit en français, vient d'être réédité.

Ce roman brouille les pistes et joue la confusion entre fiction et réalité : qui a vraiment existé ? une part du livre est-elle autobiographique ? Mercy Mary Patty, est-ce le livre que nous tenons entre les mains ou bien celui de Gene Neveva ?

Une chose est sûre : l'histoire de Patricia Hearst, elle, est authentique. Elle a bouleversé puis perturbé l'Amérique. Son image a fasciné bien au delà du fait divers. Patricia est un symbole, mais le symbole de quoi ?

C'est toute l'habilité du roman d'entraîner le lecteur dans ces interrogations, sans jamais donner de réponse claire ou définitive. Refus d'une vie tracée d'avance, refus d'un monde d'inégalités, goût de la liberté, violence, recherche de la justice ou bien incarnation de l'injustice... Patricia a vite fait de devenir l'emblème de ce que chacun veut bien y mettre - mais elle, est-ce que quelqu'un s'intéresse à qui est vraiment cette jeune fille de 19 ans ?

C'est l'histoire de Patricia Hearst, donc, mais aussi peut-être celle du féminisme, du courage d'être soi-même, des chemins qu'on cherche et des choix qu'on finit par faire. Un beau roman qui embarque et interroge, et se lit d'une traite. Et dont chacun ressort avec ses propres réponses et surtout, peut-être, ses propres questions.

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27 octobre 2017 5 27 /10 /octobre /2017 18:13

C'est un peu le hasard si j'ai commencé Bakhita juste après avoir fini Underground railroad : je l'avais réservé, le livre venait d'être disponible et soit je l'empruntais tout de suite, soit "je perdais mon tour". Je m'y suis donc plongée avec un peu d'hésitation : une seconde histoire d'esclave, est-ce que ça n'allait pas faire trop ? Est-ce que j'allais moins l'apprécier, être tentée de toujours comparer ?

En fait, on ne pourrait pas imaginer deux livres plus différents. Bien sûr, le roman est inspiré d'une histoire vraie. Bien sûr, on retrouve les horreurs de l'esclavage, même si les lieux ne sont pas les mêmes. Mais alors que dans Underground railroad, la fuite ne conduit qu'à retrouver le racisme, toujours, Bakhita est un livre rempli de lumière. Un livre servi par une écriture intense, toujours dans l'émotion.

Bakhita, c'est d'abord l'histoire d'une petite fille. Elle vit en Afrique, dans un petit village, une vie traditionnelle où les enfants jouent nus entre les maisonnettes et conduisent les vaches, le soir, pour les emmener boire. Une vie où la paix est douce mais la guerre n'est jamais loin, dans les villages en feu où d'autres africains, des marchands d'esclaves, enlèvent des hommes, des femmes, des enfants, pour les vendre. Les petites filles surtout sont recherchées : elles se vendent plus cher que les autres. Un jour, Bakhita est enlevée à son tour et son périple commence, sa vie d'abda, esclave, où on n'est plus vraiment un être humain.

Le livre raconte les épreuves et ne cache rien des horreurs, même s'il garde une certaine pudeur. Mais ce que raconte ce livre, surtout, c'est comment Bakhita survit. Comment elle garde cette capacité au bonheur, la joie de regarder les étoiles dans le ciel, l'attention aux autres, aux enfants dont elle tient la main, aux pauvres dont elle comprend instantanément les souffrances.

Ce livre, c'est l'histoire d'une libération. Celle d'une âme que rien ne peut atteindre. Bakhita est devenue religieuse et a été canonisée. Je l'ignorais en ouvrant le livre et j'aurais envie de dire que peu importe, son histoire peut parler à chacun, parce qu'elle est humaine avant tout et que même si on ne peut pas imaginer ce que devait être la vie d'esclave, chacun connaît tôt ou tard la souffrance et a besoin de s'abriter du désespoir.

Un très beau livre, vraiment. Et un grand coup de cœur qui mérite vraiment le prix qu'il a reçu (le prix Fnac) et tous ceux qu'il recevra peut-être ensuite...

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Les premières pages sont à découvrir sur le site d'Albin Michel, à lire où à écouter lues par le comédien Bernard Gabay.

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16 octobre 2017 1 16 /10 /octobre /2017 08:38

En parcourant les sorties de la rentrée littéraire, j'ai été surprise de constater que trois livres au moins parlent de la vie des esclaves noirs aux États-Unis. Coïncidence que je ne m'explique pas et que je vous laisse méditer...

Toujours est-il que j'ai été ravie de découvrir Underground Railroad à la médiathèque. Aussitôt vu, aussitôt emprunté (et passé devant la liste de tous les livres que j'avais prévus de lire). A la lecture, je n'ai pas été déçue.

Le roman nous plonge dans la vie de Cora, une jeune esclave noire qui vit dans la plantation des Randall, en Géorgie. On le sait dès les premières lignes : Cora va tenter de s'enfuir.

"La première fois que Caesar proposa à Cora de s'enfuir vers le Nord, elle dit non. C'était sa grand-mère qui parlait à travers elle."

Un court chapitre nous fait découvrir l'existence de cette grand-mère, qui a connu l'Afrique, la traversée de l'océan dans les navires de traite, les règles subtiles des ventes qui accordent plus de valeur à tel ou tel. Cora porte en elle l'héritage de cette femme mais aussi celui de sa mère, Mabel, seule esclave à avoir réussi à fuir la plantation sans être retrouvée. Elle finit donc par accepter la proposition de Caesar de fuir avec lui grâce à l'Underground Railroad, le chemin de fer clandestin, extraordinaire réseau souterrain de trains et de gares qui convoie les esclaves en fuite vers le Nord et la liberté.

On découvre beaucoup de choses dans ce roman qui a reçu le Prix Pulitzer. Et notamment qu'une fois quitté le Sud, le danger n'est pas terminé. Des chasseurs d'esclaves peuvent aller retrouver les fugitifs jusqu'à New-York ou Boston et les rapporter légalement à leurs propriétaires du Sud, même dans un état qui interdit l'esclavage et malgré les efforts des avocats abolitionnistes.

La fuite de Cora n'est donc que le commencement de l'histoire. A travers son voyage, ce sont les mille facettes du racisme qu'on découvre, celui qui considère les hommes comme des marchandises mais aussi celui qui se cache derrière les bons sentiments. Le noir ne semble presque jamais considéré comme l'égal du blanc et la violence le poursuit où qu'il soit.

L'auteur réussit aussi à nous faire comprendre la manière dont être née esclave influence la personnalité de Cora, sa manière de voir le monde, la difficulté à faire confiance. Et parfois, le point de vue se décale pour nous faire entrer dans la tête d'un chasseur d'esclave, d'une femme blanche pas si généreuse que ça, ou pour nous révéler les secrets de tel ou tel personnage et nous le faire voir sous un jour complètement nouveau. C'est la grande réussite du roman, je trouve, ces personnages complexes, et cette manière de dépeindre les préjugés qui peuvent se manifester de manières si différentes.

C'est un roman prenant, agréable à lire. Un roman sombre aussi, où l'espoir est souvent trahi et où la cruauté resurgit toujours quand on se croit à l'abri. Un roman qui donne envie d'en savoir plus, forcément, alors je partage avec vous une interview de l'auteur (sur le site d'Albin Michel).

Colson Whitehead raconte ainsi que quand on entend parler pour la première fois de l'Underground railroad, quand on est enfant, on imagine des chemins de fer souterrains, un peu comme le métro. En réalité, il s'agissait d'un réseau de passeurs qui convoyait les fugitifs en chariot. C'est cette idée fausse que l'auteur a choisie comme point de départ du roman - le chemin de fer souterrain est donc à comprendre comme une figure de style qui met en scène la complexité du travail réalisé par ces hommes et ces femmes au péril de leur vie.

J'avoue que j'ai été un peu déconcertée de l'apprendre - il aurait pu le dire dans le roman, au moins à la fin en épilogue ? J'avais trouvé ça incroyable à la lecture mais la réalité est parfois invraisemblable et puis, j'étais persuadée que le Prix Pullitzer ne pouvait récompenser qu'un livre parfaitement fidèle à la réalité. Au temps pour moi... Finalement, après m'être sentie un peu bête de "m'y être fait prendre", je trouve ce parti pris plutôt pertinent.

On sent à écouter l'auteur que c'est un roman engagé, qui dénonce aussi l'image et la place des noirs dans la société américaine d'aujourd'hui. Et là, je repense à cette coïncidence dont je vous parlais en début d'article : qu'est-ce que dit de nous, de notre monde, cette actualité du thème de l'esclavage ? Un coïncidence qui n'est peut-être pas tout à fait une coïncidence ?

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Si vous avez envie d'en savoir plus sur ce livre, vous pouvez découvrir ses premières pages sur le site d'Albin Michel, ou même les écouter lues par le comédien Bernard Gabay.

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